Célèbre pour sa petite taille et son sens du comique osant mettre la barre haut dans l'excessif, Danny De Vito récidive comme acteur-réalisateur après "Balance maman hors du train", d'effarante mémoire. Une nouvelle fois, il marie loufoquerie et exagération pour montrer des "scènes de la vie conjugale" de plus en plus cocassement dévastatrices.
Ou quand des épousailles dégénèrent en épous...aïe !
Appâté par la bande-annonce, le spectateur doit pourtant patienter près d'une heure avant de les voir opposer Oliver Rose et sa femme, Barbara. Cela peut sembler long.
Après description de la rencontre amoureuse et d'un parfait bonheur de couple étalé sur vingt ans, le film s'emballe enfin, en même temps que les comportements des deux époux. Une suite d'anicroches fait se profiler le divorce. Et en attendant, chacun vit retranché - au propre comme au figuré ! - dans une moitié de la luxueuse villa devenue l'enjeu incontournable et, pire, non négociable.
A partir de là, tous les coups sont permis pour écoeurer et chasser l'autre.
Quelques exemples frappants :
- Elle cloue la porte du sauna avec lui dedans.
- Il urine - c'est du poisson, d'accord, mais quand même ! - sur un plat alors qu'elle reçoit des critiques gastronomiques à titre professionnel.
- Elle saccage leurs plus précieux bibelots.
- Elle aplatit son petit bolide d'avocat play-boy avec son 4x4.
Entre autres joyeusetés...
On n'avait encore jamais vu sur grand écran une querelle de ménage qui déménage à ce point !
Intervenant à intervalle régulier dans le rôle du narrateur, Danny De Vito ne recule devant aucun excès, aucune outrance. Son film n'a pas à proprement parler pour vocation de dénoncer les conséquences souvent calamiteuses d'un divorce. Il s'est juste amusé à imaginer des situations iconoclastes, extrêmes, pour mieux renouveler/dynamiter la comédie de moeurs sous le signe de l'humour provocateur.
Il ne signe pas le chef-d'oeuvre cinématographique de cette année-là.
Mais il offre à Michael Douglas et Kathleen Turner deux rôles débridés qui leur conviennent à merveille.
A la fin de "La guerre des Rose", comment ne pas avoir envie de paix dans son propre ménage !