ou comment foirer un film qui avait du potentiel
Non en fait, pas 4 .
6 pour la première partie du film : touchante sans être trop clichée, belle et plutôt bouleversante. Riche dans sa photographie et ses morceaux expérimentaux qui nous font efficacement ressentir ce que vivent les personnages, avec intensité, et qui rattrape le jeu d'acteur carrément passable de Jérémie Elkaîm (et autres second rôles assez moyens)
3 en revanche pour la seconde partie du film, à mon sens bâclée et dévalorisée par beaucoup trop de non-sens. La force de l'amour s'effondre pendant une durée trop longue pour que l'on reste accrochés au film jusqu'au bout. On ne voit plus ce qui lie les personnages principaux. On se voit obligés de se coltiner deux adulescents insupportables qui préfèrent jouer la carte de l'irresponsabilité et du désinvestissement, se voiler la face sur la maladie de leur môme, aller à des vieilles soirées bobos, ne pas réellement se battre parce que c'est trop original d'être des grands enfants quand on est des parents. Plus aucune intensité. Ce n'est plus vivant, ça sonne faux, ça sonne creux. On voudrait vite que ça s'arrête. On se sent épuisés et las après que le film nous ait déjà tiré toutes nos larmes dans la première partie. Et Jérémie Elkaîm joue de plus en plus mal.
Alors voilà, les 30 premières minutes sont passées, on est là face à notre écran, prêts à voir décoller le bordel, mais tout ce que ce film aura à nous donner, ce sera des expressions faciales peu développées, et des personnages vides comme tout.