Il y a certains films comme ça… Je veux les voir mais je repousse sans cesse le moment. Je l’ai fait pour « Alabama Monroe ». Je l’ai aussi fait pour « La guerre est déclarée » de Valérie Donzelli. Parce que je n’aime pas les histoires d’enfants malades, et le cancer me fait peur, comme tout le monde.
Certains films ont le pouvoir de nous retourner les tripes et de nous faire couler les larmes à tire larigot.
OUI mais pour « La guerre est déclarée » c’est différent. Quel film ! J’ai pleuré, ri, pleuré, ri, pleuré, vous savez, ce genre de film où on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les acteurs nous kidnappent.
Synopsis
C’est l’histoire de Roméo et Juliette, Juliette et Roméo qui se rencontrent par hasard et se demandent s’ils vont avoir un avenir tragique. Qu’importe, ils construisent leur vie, font un enfant… l’enfant tombe gravement malade, alors la guerre est déclarée. Les amoureux se battent contre cette maladie.
Pour un sujet si grave, le film est léger et humoristique. La détresse des parents est dissimulée sous des rires, des soirées arrosées et des manèges de fête foraine. Comment est-il possible de surmonter un tel cauchemar lorsqu’on est si jeune ? Le couple de ce film le fait très bien, en chantant, en confiant leurs craintes comme les enfants la nuit, en chuchotant. Ce n’est pas grave s’ils mettent un peu le bazar dans l’hôpital, ce n’est pas grave non plus s’ils se disputent où s’ils dérapent en soirée. Ils sont unis pour le meilleur et pour le pire, et leur cœur débordent d’espoir et de foi pour sauver leur enfant.
Le film est touchant et tendre, il traite d’un sujet terrible avec une pointe d’innocence et d’impertinence. Pièce de théâtre, comédie musicale, drame ? Le film semble se perdre dans les genres et les couleurs. Valérie Donzelli nous balance des émotions en pleine figure, du rouge, du rose, du noir, et puis de bleu : l’avenir. Elle nous attendrit sur l’être humain et la vie.