C'est un film où il ne se passe rien.
C'est un film où il se passe tout.
C'est un film qui vous prend progressivement aux tripes.
Pialat observe ses personnages tout en respectant leur intimité, il y a très peu de plans rapprochés ou de gros plans. Il garde une certaine distance avec eux. Il pose sa caméra et la laisse tourner. Il panote parfois, pour suivre le déplacement d'un personnage.
Certaines scènes créaient parfois un sentiment de gêne, de malaise mais produisent dans le même temps une profonde émotion.
Là où certains les auraient filmés sous plusieurs axes, Pialat n'en utilise qu'un seul.
Là où certains auraient mis du dialogue, Pialat utilise uniquement le silence.
La simplicité de la mise en scène de Pialat est d'une violence froide et implacable.