Douglas Sirk, avant d’être Douglas Sirk c’est-à-dire le plus grand réalisateur de tous les temps et de tous les pays de ce genre parfois sous estimé que l’on appelle « mélodrame », fut d’abord Detlef Sierck, citoyen allemand qui réalisa une dizaine de films avant que le nazisme, qui n’avait pas ses sympathies, ne le chasse vers la France puis les Etats-Unis. Voici donc un film de la période allemande, lourd et sans aucune des qualités qui feront la force de Sirk plus tard. L’intrigue, guère passionnante aux ressorts convenus et dont la fin est à dormir debout, nous emmène à Cuba pour ce qui se veut sans doute une touche d’exotisme, mais en fait de pacotille. L’interprétation est grandiloquente, la mise en scène maladroite. À regarder comme une curiosité mais sans plus.