Honnêtement, je suis arrivé en forme, je n'ai même pas trop bu (ça va finir par devenir une nouvelle habitude au Ciné-Kloub, ça fait déjà deux fois, faut que je me surveille...), je suis resté presque propre pour ne pas embarrasser Pruneau devant sa mère mais, quand même, il s'est passé quelque chose de bizarre...
Salades de patates, de choux, saucisses géantes, machin aux pommes, bière noire, fièvre de Lambert, allergie au bal masqué, un peu de tout ça mélangé peut-être... En tout cas, je ne sais pas d'où ça vient, mais je déconseille fortement à quiconque de se poser devant ce film avec des crampes à l'estomac qui commencent à faire leur travail, et inutile de croire qu'il suffira, d'un geste discret, de déboucler sa ceinture et d'entrouvrir son pantalon pour régler la situation...
Parce que, tout de même ce film teuton de 1937 par le futur Douglas Sirk, qui raconte comment une Suédoise décide d'épouser le sosie de Nicolas Cage et de Fernando Rey dans un Porto Rico suintant de soleil, de lui faire un petit nazillon aux oreilles géantes (sans doute pour mieux maintenir en place le casque à pointe, qui sait..), de lutter contre la fièvre, la luge dans l'escalier, la première apparition de James Bond et de Charlot-Adolf, son truculent sidekick, le tout dans un allemand particulièrement exotique au moment du flamenco, moi je dis, il faut être en forme pour le digérer.
Si vous rajoutez à cela une héroïne adepte des boules de geisha et une scène crypto-incestueuse de dix minutes avec un Scritch fou en commentateur sportif, vous comprendrez aisément que je ne dois la persistance de ma présence parmi vous qu'à la générosité du Très Haut qui doit penser que je peux encore servir à quelque chose, à une bonne dose de chance et à un estomac d'acier.
Un point de plus tout de même pour avoir survécu au plus long fou rire de l'histoire du Ciné-Kloub et pour avoir eu le plaisir trop rare de revoir Motherpruneau en parfaite hôtesse et l'inénarrable Chose en parfait lui-même.