Avec plein d'armes, de haine et de violence
Ok La Horde a un scénario quasi inexistant, des dialogues calamiteux, pas mal d'incohérences, des jeux d'acteurs plutôt douteux, exception faite de Claude Perron qui porte son rôle de femme badass de bout en bout avec une performance physique incroyable.
Mais à côté de ça, le film est jouissif. Pas de blabla, on est là pour buter du zombie.
En profitant au passage pour régurgiter des années de références cinématographiques et vidéoludiques, Dahan et Rocher nous apprennent qu'on peut tuer des zombies avec chaque partie de son corps, avec toutes les armes possibles et inimaginables, mais également, si on veut faire original, avec une porte de placard, un réfrigérateur, etc.
Il y a tellement d'hectolitres de sang que même Georges Romero et Sam Raimi réunis passent pour des hématophobes convaincus.
On sent une réelle maitrise de la photo, sublime, du rythme, de la mise en scène des bastons, On ressent aussi une énergie et une nervosité rare aujourd'hui dans le cinéma d'horreur, qui cède trop facilement à la facilité du second degré. Et pour le budget minuscule dont La Horde était dotée, les effets spéciaux sont impressionnants et parfaitement utilisés.
Finalement La Horde c'est comme un disque de punk. Ça tape fort et vite même si pas toujours juste, C'est ce qui fait son charme. Un vrai film de genre assumé comme tel, jamais cynique, toujours généreux et sincère.