Bon allez, maintenant que je commence à avoir un minimum d'expérience des critiques grâce à ma quotidienne, j'ai bien conscience que mettre un 6/10 au grand classique de Sam Peckinpah, adoubé sur le site, ne me vaudra que très peu de "lus", et encore moins de "likes". Et même que mettre une notre inférieure ou égale à 5/10 m'aurait fait changer de catégorie, ce qui aurait été certainement plus bénéfique. Mais non, pas d'ça chez bibi...
Du coup, je n'ai pas trop l'intention de me casser la caboche et vais faire assez court. La Horde Sauvage s'ouvre sur une présentation des personnages assez géniale ; tout comme la première scène des scorpions et des fourmis, théâtre des cruautés infantiles. La musique employée fonctionne parfaitement (même si ça ne durera pas vraiment), et le piège du boss des chasseurs de prime tendu aux bandits déguisés en militaires vire au carnage civil augurant le meilleur.
Mais la suite, en dehors du monumental dernier carnage, encore plus sanglant que le premier, manquera globalement de rythme, mais surtout d'intérêt. Ce scénario trop plat et pas toujours très clair ne m'a franchement pas chopé, et les personnages ne m'ont que rarement passionné ou impressionné à cause d'un manque de singularité (il paraît que c'est voulu). Et si, pêle-mêle, la scène du wagon m'a réveillé, les problèmes avec la mitrailleuse m'ont fait sourire, et celles de dénonciation, puis d'humiliation d'Angel, m'ont beaucoup plu, ça reste quand même assez pauvre pour me captiver sur plus de 2h15 de film.
Cela n'empêche évidemment pas la réalisation de frôler la perfection, avec notamment ces paysages désertiques absolument sublimes, mais ça ne suffit pas, surtout que les dialogues n'ont rien d'aussi percutants que ce à quoi je m'attendais. Beau ? Assurément. Crépusculaire ? Ok. Passionnant ? Non.