Premier constat: c'est beau.
Des vues aérienne sur les marais du Guadalquivir portées par une musique choisie avec soin, ça annonce du bon.
Autant dire qu'on se sent vite bien dans ce film.
Très vite, on se retrouve avec notre duo de flics qui n'est pas sans nous rappeler la saison 1 de True detective, et d'ailleurs à partir du moment où l'on pense à ça, on ne voit que des similitudes entre le film et la série.
Si on a aimé True Detective, alors on se régale pendant une bonne partie de "La Isla Minima".
D'autant que les acteurs sont bons, leurs physiques anguleux participent au climat glauque du film, comme les mines suspicieuses de tous les témoins et victimes. La palme revenant au fameux "Quini", trop beau pour être honnête, donc forcément suspect.
Un milieu très glauque et désabusé, où l'on décèle peu d'issue lumineuse. En parlant de lumière, la photo du film est très soignée, et ça fait plaisir.
Oui mais voilà: l'enquête traine en longueur, les rebondissements s'enchainent, les personnages apparaissent, et ça devient vraiment interminable.
Tout ce qui faisait la beauté du film existe encore mais l'histoire pêche, et on s’ennuierait presque alors qu'on approche de sa conclusion.
Grosse déception sur la dernière partie: on ne peut pas dire que le final est nul, mais en tout cas ce n'est pas l'apothéose qu'on aurait pu attendre, la claque qui serait venue parfaire le tout.
Dommage, vraiment, n'empêche que mine de rien et malgré une histoire peu reluisante, ça donne envie d'aller en Espagne (juste pour la Corona, les tapas, la sangria, la charcuterie, bref pour l'Espagne quoi)