Souvent, lorsqu’un film est mauvais, je commence à jauger la note que je lui donnerai. « Hmmm, ça sent le bon gros 3 tout ça… ». Il est en revanche agréable d’être emporté par un film correct en ne pensant pas à de telles externalités. Ce fut le cas pour la isla minima.
La chaude Andalousie de l’après-franquisme des années 80 est le lieu de la disparition de deux jeunes femmes adolescentes présentées comme ayant la cuisse légère. Sont donc appelés à la rescousse deux policiers extérieurs au village : un petit moustachu charismatique et légèrement porté sur la bouteille et un jeune et grand (moustachu lui aussi) plutôt démocrate et sagement mariée.
Il est tout de même assez rare de mettre une note décente à un film des années 2010. Ce dernier est de qualité dans son ensemble : jeu d’acteur, scénario, photo et surtout le rythme ! Mon dieu ! Enfin un film qui n’est pas monté par un psychopathe épileptique ! On prend son temps, on boit une bière, on mange ses haricots, on pisse, on dort, on téléphone à sa femme…
En bref, un bon policier avec un suspense fort bien maîtrisé qui ne se centre pas uniquement sur l’enquête et qui n’oublie donc pas que les personnages sont avant tout des êtres humains. En plus il fait assez chaud en Andalousie. C’est donc plaisant de l’avoir vu par temps froid et humide.