La troisième guerre mondiale a rayé l'humanité de la surface de la Terre.
Elle vient de rencontrer son créateur, sa substance : l'atome.
Retranchée en son sein même, elle est vouée à l'extinction, toute sortie étant rendue impossible par la radioactivité ambiante qui, comme une chape de plomb, lui condamne chaque issue.
A défaut de se déplacer dans l'espace, elle le fera dans le temps, au prix d'un douloureux apprentissage.
Son salut viendra d'un rêveur, un homme à qui le passé a laissé en tribut, la mémoire vivace d'un évènement de son enfance. Un évènement décisif pour l'humanité qui lui donnera les clés du voyage dans le temps et de sa survie.
C'est donc dans le passé et le futur que le présent ira chercher l'aide dont il a si désespéramment besoin pour se (re)construire.
Mais la fuite salvatrice dans le passé se transforme rapidement en fuite vers l'Amour. Celui qui hante sa mémoire, croît-il, celui qui lui permet de voyager.
Fuite que le présent interrompra une première fois pour l'expédier dans un futur duquel viendra la résilience de l'humanité : le futur les sauvera.
Couronné de succès, le rêveur-voyageur, un temps promis à la mort, sera finalement catapulté dans le passé, par le futur, cet instant précis gravé dans sa mémoire, cet instant lui permettant de sillonner le temps.
L'espérance de l'Amour se plaît-il a croire? La promesse, vertigineuse, du spectacle de sa propre mort.
Meurtre perpétré par le présent pour son salut, évènement décisif pour l'humanité.