De la beauté du tableau au vide du scénario
J'ai tendance à faire énormément attention aux petits détails, aux couleurs, à l'esthétique d'un film. Pour toutes ces raisons, j'avais par exemple beaucoup apprécié "A Single Man" de Tom Ford dans lequel Colin Firth y tient également un rôle important.
Contrairement à ce film, je n'ai pas retrouvé ce souffle qui fait qu'une adaptation nous paraît belle. Certes les couleurs étaient jolies. Scarlett Johanson l'était également et dans un rôle que je lui trouve plutôt inhabituel. Colin Firth était pas mal non plus en temps qu'artiste désabusé, capable de n'importe quel caprice pour pouvoir peindre une toile digne de ce nom.
Non le souci, ça n'était pas les acteurs, mais la lenteur du film. Une lenteur telle qu'il est déconseillé de le voir trop tard la nuit sous peine de s'endormir. Et à cause de ce rythme, on se retrouve à ne même pas pouvoir apprécier les moments d'émotion à juste titre, ce qui fait qu'une fois la fin arrivée on sent venir la frustration.
Parce que c'est ce que je me suis dit au final : tout ça pour ça ? Le tableau, que je trouve magnifique a eu droit ici a un bien pâle hommage.