Conspué par les autorités religieuses de l'époque, et donc censuré, ce film raconte la vie d'un maquignon, qui aura un jour une jument verte, et ça va lui faire sa fortune, ce qui ne plaira pas à tous, surtout à l'aube des guerres....
Comme plusieurs des films de Claude Autant-Lara, ce film va faire un scandale, notamment dans l'utilisation du langage très chatié, ainsi que des allusions sexuelles qui ne plaisaient pas (dont une scène de viol qui provoquera l'ire de l'église).
D'ailleurs, l'auteur du livre, Marcel Aymé, le reprochera à son réalisateur, estimant que ses mots n'auraient pas du être adaptés tels quels, que ça ne passe pas à l'image.
A part ça, je trouve que c'est un film assez pauvre, une énième lutte des classes, des riches contre les pauvres, mais dont le casting fait des merveilles, dont un formidable Bourvil, qui prouve que son registre était plus large que ses simples gaudrioles DeFunesiennes.
On note aussi la délicieuse Sandra Milo, de Francis Blanche, et un petit rôle de Yves Robert.
Ce film est typique de ceux des années 50, comme "Et dieu créa la femme", qui tentaient de faire bougner les lignes sociales, ici sous le ton du drame historique, mais je trouve que la charge n'est pas légère, et l'histoire est au fond un peu confuse, même si on sait très vite que la fameuse jument verte n'est qu'un alibi.