Au-delà de la réussite technique et visuelle, cette adaptation d'un célèbre poème médiéval renvoie aux oubliettes l'infâme daube de 1999 avec Christophe Lambert. C'est une oeuvre épique et spectaculaire, de l'heroic fantasy barbare pour adulte, avec des personnages étonnamment charnels et vivants rendus par la motion capture, procédé qui n'était pas encore très répandu en 2007. On y reconnait en effet les visages d' Anthony Hopkins, de John Malkovich, de Brendan Gleeson ou d' Angelina Jolie... l'aspect charnel justement et même érotisant étant accentué dans la séquence de la grotte où Angie apparait dans sa nudité numérique face au héros (a-t-elle été scannée nue ? si c'est le cas, des infographistes ont dû se régaler) ; mais je trouve que ses talons aiguilles sont vraiment anachroniques et ridicules dans cette scène. Outre ces prouesses techniques, c'est la réalisation qui fait la différence, brillante dans la scène finale du duel avec le dragon, et soulignée par une fantastique partition d' Alan Silvestri qui a encore dégoté un thème percutant qui trotte dans la tête.