Je commence par clamer haut et fort que les autres films d'animations peuvent trembler. Ce film est d'un bonheur fou, il donne la pêche, tout est bien ficelé, tout est propre et c'était main dans la main que, graphiquement, 20th Century Fox Animation et Reel FX Creative Studios plaçaient la barre de plus en plus haut au fur et mesure que les minutes s'écoulaient.
Bref synopsis (sans spoil) :
Une guide dans un musée nous raconte l'histoire de Manolo et Joaquin, deux amis qui se battent pour conquérir Maria. Au Mexique ils ont des traditions différentes des nôtres, chez eux ils célèbrent la mort le 2 Novembre de manière assez festive. Manolo a perdu sa maman, Joaquin ses parents, ils se recueillent sur leurs tombes respective. Arrivent les gardiens du royaume des morts. Ce royaume est divisée en deux parties : l'une reprenant les défunts dont les gens se souviennent, ils sont heureux, l'autre composée des morts oubliés, ils errent dans la tristesse. Ces deux gardiens dirigent chacun leur partie du royaume. En ce 2 novembre ils se lancent un pari : lequel de Joaquin ou de Manolo arrivera à conquérir Maria ? Le gagnant aura le pouvoir sur l'autre partie du royaume.
J'attaque directement la critique avec l'énorme point fort de ce film : la musique. Le livre s'ouvre sur "Live Life" interprétée en anglais par Jesse & Joy. Le ton est lancé, je savais déjà que ça allait être une belle aventure. Il faut voir The Book of Life en VO pour profiter pleinement du travail effectué, la plupart des chansons sont jouées à la guitare par Monolo, c'est beau, c'est subtil, ça faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas conquis par sa musicalité (bon, ça n'atteint quand même pas Forbidden Friendship de Dragon). La cerise sur le gâteau arrive lorsque Manolo entre dans le royaume des oubliés. C'était un moment particulièrement triste, je m'attendais à voir un monde désertique un peu comme dans Hercules, ou du moins quelque chose qui ressemblait de près ou de loin aux enfers. Il ouvre la porte. Un solo de guitare entraînant commence. Des enfants qui chantent en chorale à la Lilo & Stitch. Le bonheur. Le royaume des morts est coloré, tout le monde chante, danse, des confettis, des parades.. Le tout accompagné d'une énorme claque graphique qui nous arrive sur la joue dans un moment inattendu. Et puis surtout la fin du film sur "No matter where you are" de Diego Luna qui referme le livre avec une musique joyeuse sur fond de trompettes et maracas qui te reste en tête. Sublime.
Ce qui m'a interpellé dans ce film c'est surtout les personnages. Déjà visuellement, ils sont articulés et fait de bois (car c'est la guide du musée qui comte l'histoire), ils sont drôles, ils sont attachants. Mais surtout TOUT le monde est gentil. Je veux dire, à part la grosse brute qu'on voit qu'à la fin, ils sont tous drôles, sensibles, et prennent part à l'histoire avec leur caractère qui leur est particulier. Les valeurs sont présentes, en partant de la fierté familiale en passant par l'honnêteté, l'amour, l'amitié, jusqu'au sens qu'on souhaite donner à sa vie avec un petit clin d’œil sur une citation en guise de cerise sur le gâteau lorsque le rideau se ferme.
Et puis merde, j'ai vraiment passé un bon moment, il m'a rendu heureux ce film, il mérite son 9/10.
And I won't let you fall ♪♫
I won't let you go ♪
No matter where you are, ♫
No matter where you are I'll be there ♫♪
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