Dix-huitième épisode ! Et toujours, la qualité est là ! C'est tout de même incroyable, non ? Après autant de film, on s'attendrait à ce que ça tombe dans la facilité, que la production préfère surfer sur le succès de la série plutôt que de proposer de bonnes choses.
Alors évidemment, en 18 épisodes, il y a eu pas mal de redites, de situations similaires. Mais les différents auteurs qui s'y sont collés ont tout de même réussi à proposer quelque chose d'original ou bien à développer les enjeux pour qu'ils soient attractifs et non pas juste un bête remake. Ainsi donc, j'ai apprécié ce 18ème film des aventures de Zatoichi. Le scénario est basique. Pour une fois les personnage sont au service du scénario et non l'inverse, il n'empêche que tout cela est bien construit. Zato doit d'ailleurs affronter les adversaires les plus méchants de la saga. Il en découle une ambiance assez glaçante. Les situations sont bien trouvées, et l'auteur parvient aisément à faire monter la pression jusqu'à l'apothéose finale, à l'instar d'un "Unforgiven" (en moins puissant tout de même).
La mise en scène est correcte, comme toujours. Les combats ne sont pas parfaits mais je considère que ça fait partie du contrat dans un Zatoichi. À nouveau, il s'agit d'un épisode très gore, je pense que ce sera désormais systématique depuis que Shintarô Katsu produit les films. Les décors et costumes sont toujours aussi bons, ici on n'a pas peur de les salir ou de les démolir, en plus. Les acteurs sont également toujours aussi bons. Enfin, la musique passe assez bien et rappelle un peu celle des vieux westerns (chant aux paroles peu subtiles).
Bref, ce 18ème épisode est un très bon divertissement grâce à sa simplicité narrative.