Le cinéma n'a pas pris son temps, et moins de deux ans plus tard, relate déjà la dramatique affaire de Kolwezi, cette ville zaïroise soudainement prise d'assaut par des rebelles katangais. La ville minière est occupée, les européens qui y vivent et y travaillent sont maltraités et beaucoup assassinés.
Raoul Coutard, connu surtout pour être un chef-opérateur de la Nouvelle vague et de Godard en particulier, retrace sobrement et chronologiquement les faits; il décrit la situation à travers le sort personnel de quelques français et plus largement occidentaux. Sans démériter, il peine cependant à donner un reflet réaliste de la guérilla et plus encore des personnages récurrents dispersés dans Kolwezi, principalement parce que la direction d'acteurs de Coutard est maladroite, que les dialogues sont plutôt faibles, voire démonstratifs.
Le film est peut-être plus intéressant lorsque se met en place l'opération militaire française qui délivrera la population. Les paras à son secours figurent des libérateurs, des pros plus que des héros, et l'armée française n'a pas à se plaindre de l'éloge de son savoir-faire qui lui est rendu.