La première chose que je me suis dit en regardant ce film, c'est : qu'est-ce-que c'est beau !
Visuellement, il n'y a absolument rien à redire du début à la fin.
La ligne rouge, à l'image de la bible que représente Band of Brothers sur le conflit à l'image, ne cherche pas à montrer la guerre comme quelque chose d'épique qui pète de partout. Non, nous aussi on passe 30 minutes derrière ce talus à attendre que le feu ennemi s'amenuise. Globalement, la lenteur du film joue parfaitement avec le suspens et nous plonge dans l'angoisse de l'attaque. Et je n'ai absolument rien à redire sur ça.
Par ailleurs, le contraste offert par la désertion ou encore l'absurdité de la chaine de commandement avec ce colonel enfin heureux d'avoir une guerre ! C'est vrai merde, 15ans d'attente, on va pas lui piquer la vedette, alors vous montez cette colline, vous en faites pas vous aurez une médaille ! Sur ce point aussi, le film transmet parfaitement la situation.
Néanmoins, je confesse avoir été bien moins emporté par la seconde partie du film, où Terrence Malik ne suggère plus rien et oublie le concept de subtilité. Les voix-off pourquoi pas, mais tout au long du film, avec des phrases ressemblant parfois à des citations trouvables sur des comptes insta crées pour être revendus, ça devient vite irritant.
À plusieurs reprises je me suis demandé la cohérence entre toutes ces phrases balancées ici et là... Et je regrette que ça ne passe pas plus par le dialogue entre les soldats. Notamment après la scène derrière ce talus, qui dans le style offrait tout le contexte pour offrir les mêmes réflexions !
La Ligne Rouge reste un bon film, mais je dois avouer ne pas avoir autant accroché que certains aux envolées de voix off et flashbacks limite grossiers par moments, qui à mon sens, desservent le film plus qu'autre chose par leur surreprésentation dans la deuxième heure et demi de film.