Heureusement que Waltz est là

(Critique contenant plusieurs spoilts)

J'avoue ne pas monter dans le train Inglorious Basterds, comme je l'ai pourtant tant espéré. La première scène puis la présentation des Basterds me donnait d'ailleurs une très bonne première impression. Pourtant, mon visionnage s'est retrouvé totalement plombé par plusieurs facteurs.

Je trouve ce film très inégal dans le rythme et dans le ton !

Sur le rythme, l'impression que me donne Inglorious Basterds est celle de plusieurs court-métrages assemblés dans un long-métrage. Un coup une scène est absolument géniale, la seconde d'après on rechute totalement. C'est le plus flagrant quand une scène est joué par Waltz (car clairement il porte le film) puis que juste après on nous donne une scène "émotion" dans le cinéma avec Mélanie Laurent, avec un rythme qui ne marche pas du tout.

En réalité c'est vraiment ce décalage, entre la partie totalement barré du film donné par les Basterds et Waltz, puis la partie "émotion" (je mets bien des guillemets" qui fait que ce film ne marche pas pour moi. On nous donne une performance de colonel SS totalement pété du casque, puis, la réponse américaine avec un Brad Pitt tout aussi fou, puis... on veut nous mettre une émotion qui ne marche pas. On essaye de faire tenir ensemble des personnages totalement décalés, avec des scènes très sérieuses deux secondes plus tard, portées par une Mélanie Laurent que j'ai trouvé fausse du début à la fin (il faut dire que ses dialogues n'aident pas). Et l'empathie ne suit pas, on reste là en ne comprenant pas vraiment le but de la scène. Car si l'objectif est de faire une ambiance de vengeance dans les deux cas (Basterds/Mélanie Laurent), dans un cas on est sur un ton totalement décalé et dans l'autre sur un ton parfaitement premier degré, avec une incompatibilité qui fait que les deux wagons ne se raccrochent jamais.

Je regrette profondément que Tarantino n'est pas poussé le délire jusqu'au bout, en voulant ponctuer son film d'un contraste de vengeance passionnel qui ne marche pas car en total déconnexion avec le reste du film. Ce qui donne un visionnage très frustrant à mes yeux où on alterne entre des éclairs de génies et des scènes totalement vides qui tournent au supplice pour certaines.

PS : Waltz mon dieu quel acteur, désolé de ne pas avoir accroché au plus grand tableau...

NB : en accord total avec la critique de : Lhomme-grenouillehttps://www.senscritique.com/film/inglourious_basterds/critique/139678046