Joséphine condamnée à mort

Si Joséphine ange gardien avait été un géant noir de 2 mètres bodybuildé plutôt qu'une naine blonde peroxydée, ça aurait donné quelque chose proche de ce film.

Joséphine, enfin John Coffey, est un gentil géant un peu simplet doté de pouvoirs magiques. Comme on est aux Etats Unis dans les années 30, il ne fait pas bon d'être noir et John Coffey qui n'est pas très malin en fait les frais. Il se retrouve accusé et condamné pour des crimes qu'il n'a pas commis. N'ayant plus grand chose à faire il décide de s'installer dans une jolie petite cellule avec vue sur le couloir de la mort afin d'y passer les trois quart du film. Comme il est magique, il va accomplir tout plein de miracles et les gardiens de la prison (avec de vrais morceaux de Tom Hanks dedans) vont comprendre qu'il n'est pas le monstre qu'on leur a vendu mais un gentil bisounours géant. John Coffey, érudit de littérature, avait été très impressionné par la prestation de Jésus dans la Bible et décide lui aussi de mourir en martyr.

Je suis bien conscient des faiblesses de ce résumé qui ne rend pas suffisamment hommage à la nullité abyssale de ce film. La Ligne verte, c'est surtout de grosses ficelles que l'on repère à des kilomètres à la ronde. Puis c'est écoeurant, ça dégouline de partout de bons sentiments et ça prône une morale pseudo humaniste qui arrive à se contredire elle-même. Une maxime du genre: "c'est bien d'être gentil, c'est pas bien d'être méchant, et si on est gentil on peut tuer les méchants."

Un film idéal pour prouver en société qu'on n'est pas raciste car "moi j'aime bien ce film avec un noir dedans".

Beurk!