Le fantôme du passé
Plutôt que de décortiquer le passé par le biais du réel, La Llorona de Jayro Bustamante préfère faire parler les sens, le goût du mystique et le fantastique pour diagnostiquer les affres de...
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le 28 janv. 2020
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Un film d'horreur guatémaltèque. Une telle découverte s'avère rare dans les salles françaises. Et La Llorona prouve qu'un peu de curiosité a du bon.
Centré sur une légende du folklore d'Amérique centrale, La Llorona est présenté comme un film d'horreur un peu à tort. Si l'oeuvre démontre un potentiel certain dans le domaine de l'épouvante, il s'impose plutôt comme une fable politique et sociétale. La Llorona a d'ailleurs le mérite de mettre en avant le génocide Maya, peu connu et d'ailleurs surnommé le Silent Holocaust.
Le film porte ainsi un message fort et lourd de sens, sous des airs de simple histoire de fantôme. Jayro Bustamante nous gratifie de plusieurs scènes d'une intensité étonnante, et ce dès les premières minutes de l'oeuvre. Si le déroulement lent et la direction d'acteurs, dans la sobriété et la retenue, peuvent minorer l'intérêt dans un premier temps, l'histoire parvient à accrocher dès lors qu'on en comprend les implications.
La beauté de certains plans, le réalisme global de l'ensemble et l'interprétation forte de certains des comédiens achèvent de convaincre. Jusqu'à la toute fin, Jaryo Bustamante marque des points en intégrant à son générique une reprise entêtante d'une chanson traditionnelle évoquant la Llorona. On ressort de la salle séduit. Assez ému, aussi. C'est une réussite.
Créée
le 9 févr. 2020
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