Quelle perte de temps, que cette Llorona. Pardon, Dame blanche dans la traduction française, qui n'a même pas pris la peine de respecter le seul point intéressant du film, soit le folklore d'Amérique centrale.
Le visionnage de La Malédiction de la Dame blanche n'apporte qu'une seule chose : la certitude que ce film prémâché n'a eu pour vocation que d'étendre le Conjuring-verse pour en tirer des revenus supplémentaires.
La Llorona ressemble à n'importe quel autre film de fantômes. Les clichés s'y enchaînent et le film ne prend aucun risque, ni ne tente quoi que ce soit d'original. On a déjà vu ça tellement de fois qu'on ne les compte plus. Les jumpscare s'avèrent incroyablement prévisibles, tout comme le déroulement de l'histoire. Quant aux personnages, si l'héroïne et ses deux enfants se révèlent tout de même sympathiques, les seconds rôles eux, sont agaçants. La palme revient au shaman du film, censé se montrer cool et badass, mais tellement stéréotypé qu'il en devient risible et tape sur le système. Seule la réalisation, assez efficace, rattrape un peu le coup, mais c'est bien trop peu.
La Llorona est un personnage assez répandu dans la culture populaire d'Amérique centrale, qui compte notamment de nombreuses chansons l'évoquant. Il est dommage que ce folklore n'ait pas mieux été mis en valeur. En tout cas, cette nouvelle addition finit d'enterrer un Conjuring-verse qui, déjà, avait franchement du mal à convaincre. Il serait vraiment temps de s'arrêter, maintenant.