S’il ne faut pas s’attendre à un grand moment de subtilité, cette Loi de Murphy fait partie des Bronson (et des films tout court) de la Cannon qui se regardent bien. Le canevas, s’il n’a rien d’innovant, permet de multiplier les enjeux et de ne pas tout sacrifier à l’action pure et bourrine qui a fait la marque de fabrique de la maison de production. Alors certes, ce n’est pas du grand polar, tout est totalement invraisemblable, mais c’est un agréable moment de détente.
Parfois drôle avec ses dialogues complètement en roue libre (le personnage de Kathleen Wilhoite débitant, malgré tout, quelques expressions parfois trop graveleuses alors que certaines autres inepties sont franchement amusantes), c’est une sorte de buddy-movie original qui se déroule sous nos yeux. Très ancré dans son époque avec son assassin sadique (une femme, ce qui change un peu), sa musique au synthé (un brin agaçante par moments), son duo improbable, ses dialogues crus, son flic ripoux, sa danseuse aux seins nus, ses personnages à la gâchette facile, ses explosions, ses scènes de nuit et tout le reste, le film n’a pas une once de subtilité mais il se suit de bout en bout sans ennui.
Autrement dit, on est loin des navets que la Cannon a produits à la pelle, ce qui n’est déjà pas si mal. Mais il faut quand même être un amateur de Bronson pour apprécier ce petit spectacle de série B.