Un Hitchock que je n’avais pas encore vu et une belle surprise ! Pour une fois le titre français colle plus au film que son titre original (I confess). Nous retrouvons la facture hitchockienne classique, les triangulaires (le prêtre, la femme et le mari; le prêtre, Otto Keller et sa femme; le prêtre, l’inspecteur et le procureur etc.) avec le prêtre comme personnage central, à l’angle nord de la pyramide. Comment ne pas voir l’influence ici de Fritz Lang et de son remarquable Furie de 1936 ? A cela prêt qu’avec Hitchcock, ça se termine bien, la justice des hommes rejoint la justice divine. Chez Lang, c’est une autre histoire, ses films d’avant guerre sont une critique féroce de la société des hommes. Chez Hitchcock, les valeurs de l’Amérique sont saines et sauves. Et cela réconforte de voir que la vérité finit par payer. Le chemin de croix, la mal qui engendre le mal, un classique sans difficultés de compréhension, les bons et les mauvais sentiments sont flagrants, l’héroïsme de la guerre, la pureté des sentiments, l’honnêteté comme valeur fondamentale et le respect de ses engagements comme maître mot. Et cela fait du bien en ces temps troublés où l’individualisme fait la part belle à l’universalisme. Bravo Michael, suivons ton exemple.