Ce film hongrois oscille entre les superhéros, le surréalisme et le thriller. Le scénario est un peu vague. La fin, surtout, est interprétable à l’infinie et nous laisse sur notre faim. Toutefois, le réalisateur est un virtuose. Entre le cadrage, les filtres de couleur, le rythme du découpage et les plans, cette œuvre d’art est magistrale. Quant à l’interprétation, loin des considérations spirituelles ou politiques, la relation trouble entre les 2 héros et les références répétées à l’homosexualité font penser à une lente prise de conscience des pulsions du personnage principal. Qui, loin d’en être horrifié, les accueille au contraire avec une joie mystique qu’il tente de partager avec tout le monde. À vous de voir.