"J'ai le pressentiment que ce soir vous allez avoir droit à l'une des plus jolies choses de la Côte
Elle parle d'un feu d'artifice (enfin je crois). Comprenons-nous bien : d'accord, une comédie légère de Hitchcock, c'est bien. Avec Cary Grant en cambrioleur à la retraite accusé à tort d'avoir repris du service, c'est mieux. Mais le principal intérêt du film réside dans les 170cm d'une future princesse blonde qui porte bien son prénom. Grace Kelly à la plage (c'est déjà une bonne raison d'aller voir le film, non?), Grace Kelly au volant de sa décapotable pour une course-poursuite à travers les corniches azuréennes (de mauvais augure, puisqu'une trentaine d'années plus tard, elle ne prendra pas les virages avec autant d'aisance que dans le film...) , Grace Kelly au bal en costume de princesse (prémonitoire?).
C'est l'occasion d'une 3ème collaboration réussie entre l'actrice et Hitchcock, après Le Crime était presque parfait qui avait lancé sa carrière, et Fenêtre sur Cour l'année précédente qui en avait marqué le sommet. La légende voudrait qu'elle ait rencontré le prince Rainier pendant le tournage à Monaco, mais en réalité l'événement n'eût lieu que l'année suivante à l'occasion du festival de Cannes. Elle se mariera en 1956 dans un faste qui n'aurait rien à envier à une certaine cérémonie britannique récente, au grand désespoir de cinéphiles du monde entier.
Mais je m'écarte du sujet, revenons au film. Accusé à tort d'une série de vols qui porte sa marque de fabrique, Cary Grant alias The Cat décide de démasquer le véritable voleur pour prouver son innocence. Au cours de cette tentative, il rencontrera la riche héritière déjà évoquée dans les précédents paragraphes. L'occasion de scènes humoristiques et de séduction plutôt bien menées, fourmillant d'allusions plus ou moins explicites. Un Hitchcock agréable à défaut d'être inoubliable, comportant de jolis plans style carte postale de la Côte d'Azur, filmé d'hélicoptère, une performance plutôt rare à l'époque (on est en 1955).
Au final une oeuvre sympathique, avec une dernière phrase qui ferait presque basculer la fin du film dans le tragique!