Considéré par beaucoup de cinéphiles comme le premier cross-over (rassemblement de figures connues en tant que personnages de films indépendants) de l'histoire du cinéma, La Maison de Frankesntein reste quand même en-dessous de ces fameux films indépendants. Le scénario, pour rassembler tout ce beau monde (Le Bossu, Dracula, Le Loup-Garou, Igor qui s'appelle ici Daniel et le professeur qui n'est pas de la famille Frankenstein mais une connaissance des travaux de ce dernier, qui se renomme ensuite Lampini... on en perdrait son latin) est assez bancal et opportuniste. Quitte à être incohérent, on fait se rencontrer des protagonistes pour en avoir le plus à l'écran (par exemple, aucune explication n'est donné au squelette de Dracula, qui normalement s'est volatilisé avec Bela Lugosi dans les précédents films...). Passons, car l'on est quand même bien content de retrouver Boris Karloff en professeur cette fois-ci, et Lon Chaney Jr qui reste toujours aussi touchant dans le rôle de cet homme maudit qui aime une femme mais est dangereux pour elle. Un peu ronflant sur la fin car la surprise n'opère plus, le film n'en est pas moins agréable à regarder, et reste un grand classique.