Qui veut la peau de Michael Cimino ?
Il est effrayant de constater à quel point la carrière de Michael Cimino a chuté après l'échec retentissant de "La porte du paradis", si l'on excepte son excellente "Année du dragon". C'est visiblement peu motivé qu'il adapte le roman de Joseph Hayes, déjà transposé à l'écran par William Wyler en 1955.
Mis en scène sans grand génie, ce quasi huis-clos se suit sans trop d'ennui mais ne passionne jamais, la faute à un scénario classique dont on devine la fin dès les premières minutes et à des personnages dont on se contrefout royalement.
Si l'interprétation est de qualité (même si Rourke et Hopkins ont fait largement mieux), "La maison des otages" reste un thriller vieillot, incapable d'innover et d'instaurer ne serais-ce qu'un embryon de tension, avant dernier long-métrage d'un cinéaste passionnant mais dont Hollywood aura eu finalement la peau.