Imprint (connu chez nous sous le nom de La Maison des Sévices) nous fait suivre un journaliste américain à la recherche de Komomo, la femme qu'il aime laissée derrière lui. Son enquête va l'ammener sur une mystérieuse île japonaise dont la seule activité est la prostitution. Il y rencontrera donc une dame de plaisir au visage atrocement déformé qui lui annoncera la mort de celle qu'il est venu retrouver. Son interlocutrice lui confiera son horrible passé à base d'inceste, pédophilie et infanticides, et parlera également du terrible sort que la propriétaire du bordel réserva à Komomo, à cause d'un vol qu'elle n'avait pas commis.
Le film réalisé par Takashi Miike pour la série des Masters Of Horror et co-scénarisé par Daisuke Tengan (avec qui il avait déjà travaillé pour Audition) nous offre une bonne mise en scène et une esthétique soignée, portée par de jolis décors et plans ainsi qu'une atmosphère chimérique et mystérieuse très bien instaurée. Les maquillages et FX gores sont remarquables également.
Il n'y a qu'une scène de torture dans le film, à la fois insoutenable mais artistiquement fascinante, dans laquelle cordes et aiguilles n'ont jamais été aussi bien (ou mal) utilisées dans un film d'horreur.
Niveau casting on retrouve Billy Drago (Les Incorruptibles, Delta Force 2, Invasion U.S.A., Tremors 4...) dans le rôle principal de l'américain, au jeu d'acteur assez mauvais d'ailleurs je trouve, Yûki Kudô (Rush Hour 3, Mystery Train, Typhoon Club, The Crazy Family...) et Michié (L'aube des félines, R100...) dans le rôle de Komomo.
Imprint sera le seul film de la série de Mick Garris à se voir interdit de toute diffusion télé et censuré dans de nombreux pays. Une totale réussite de Miike qui plus est avec les contraintes imposées par le producteur.
Un film pervers mais poétique que je recommande, pour un public averti évidemment.