Cobweb (La maison du mal) est visiblement le premier film du frenchie Samuel Bodin, qui n’avait à son actif que des épisodes de série (Marianne sur Netflix notamment). Autant dire que pour son premier long, c’est plutôt réussi.
Déjà, l’histoire est assez singulière, même si elle rappelle bien des choses vues ailleurs, et commence tout doucement par intriguer (la voix perçue par le jeune Peter la nuit est-elle le fruit de son imagination ?) pour vraiment prendre le spectateur dans sa toile d’énigmes (que cache ses parents, ne seraient-ils pas eux-mêmes un peu dérangés ?). Bref, du léger psychodrame familial filmé au cordeau, on passe imperceptiblement au thriller d’épouvante, d’autant plus efficace qu’il ménage ses effets, et parvient à impressionner jusqu’au bout.
Alors, certes, on peut y repérer des influences (en vrac, Le sous-sol de la peur, The Grudge, Mister Babadook, Barbarian, etc...), mais avec ses moyens, son chouette casting (Antony Starr et Lizzy Caplan), Cobweb mérite largement le détour, et aurait bien mérité de sortir en salles.