Voir le film

Scénarisé par Andrew Birkin (le frère aîné de Jane), La Malédiction Finale reste le 3ème et dernier film narrant le parcours de Damien Thorn, incarnation humaine de l'Antéchrist. En 2016, une série de 10 épisodes, Damien, tentera de remettre le personnage au goût du jour, en vain. Depuis, Damien semble donc bel et bien mort et enterré, ce qui n'est pas plus mal à la vue des traitements scénaristiques que ce pauvre diable a subi.

Ici, le fameux Damien a 32 ans, il est à la tête d'une importante multinationale et les politiciens lui font les yeux doux. En particulier le Président des États-Unis qui le nomme ambassadeur au Royaume-Uni suite au suicide du précédent diplomate. Tout cela est bien sûr secrètement et habilement mené par Damien lui-même, aidé dans sa quête de pouvoir par ses nombreux fidèles, satanistes de tous âges, qui le vénèrent en tant qu'Antéchrist. Mais Jésus-Christ vient de renaître sous la forme d'un bébé humain lors de la nuit de la constellation de Cassiopée, prêt à en découdre avec Damien puisqu'ils ne sont franchement pas en odeur de sainteté. L'Antéchrist ordonne alors la mise à mort de tous les nourrissons mâles nés cette nuit-là, tandis qu'une poignée de prêtres se donnent la mission d'éliminer Damien.

Bien que tout reste invraisemblable de par le mauvais traitement infligé à la narration, La Malédiction Finale brandit une carte joker salutaire à l'effigie de Sam Neill, formidable incarnation de Damien Thorn à l'âge adulte. Avant son inoubliable performance dans le fascinant et mythique Possession tourné la même année, il personnifie le fils de Satan avec jubilation et distinction en sauvant littéralement le métrage d'un désastre absolu.

Car à part la prestation de Sam Neill, rien ne fonctionne ici. Entre le sous-texte politique immature, l'équipe de bras cassés formée par les prêtres en mission, la répétition d'infanticides et l'intronisation trop simple pour être honnête d'une journaliste au sein de l'univers de Damien, tout porte à sourire.

La réalisation académique de Graham Baker et la partition tonitruante de Jerry Goldsmith, qui omet la finesse de ses arrangements pour le 1er chapitre qui lui avait valu l'attribution d'un Oscar, achèvent de meurtrir un métrage qui n'en demandait pas tant.

Reste tonton Sam, machiavélique sans en avoir l'air. L'Antéchrist parfait.

candygirl_
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Mes films / BD & DVD, Films visionnés en 2023 et Les meilleurs films de 1981

Créée

le 19 mai 2023

Critique lue 113 fois

7 j'aime

3 commentaires

candygirl_

Écrit par

Critique lue 113 fois

7
3

D'autres avis sur La Malédiction finale

La Malédiction finale
AMCHI
5

Pas inintéressant

De la part de Graham Baker (réalisateur du désastreux Beowulf) on pouvait craindre le pire car si le précédent film était une suite tout à fait honorable, un 3ème film n'était pas totalement...

le 10 août 2013

7 j'aime

La Malédiction finale
SubaruKondo
6

On ne fait pas de l'épouvante avec du thriller

Le gros problème de cette "malédiction finale", c'est l'étiquette qu'on a voulu y coller...ou plutôt ce qu'on en attendait, à savoir un film d'épouvante, du fantastique au mieux. Mais il s'agit...

le 20 mai 2013

5 j'aime

La Malédiction finale
Trilaw
5

« Tuez le Nazaréen »

Damien Thorn tente à tout prix d’empêcher la seconde venue du Christ.Le réalisateur ne parvient pas à rendre l’Antéchrist antipathique et ne l’élève jamais au rang d’antagoniste. Il y a une scène...

le 13 mai 2024

4 j'aime

Du même critique

Voleuses
candygirl_
5

French Cat's Eye

Adaptation filmique de la BD franco-belge La Grande Odalisque, elle-même très inspirée par le manga Cat's Eye, Voleuses est un divertissement made in France qui vise essentiellement le grand public...

le 1 nov. 2023

29 j'aime

2

Rue Barbare
candygirl_
7

Y'a peut-être un ailleurs...

J'avoue ne pas comprendre le principal reproche fait à Rue Barbare. "Ça a vieilli" peut-on lire de-ci de-là. Bah oui, normal, le film fêtant ses 40 ans cette année, il n'est plus tout jeune...Au-delà...

le 21 sept. 2024

10 j'aime

7

Pauvres Créatures
candygirl_
8

Furious jumping ♡

En prenant à bras le corps le sujet tout autant féministe que philosophique de Pauvres Créatures, Yórgos Lánthimos aurait pu sombrer dans l'apologie stéréotypée de la féminité. Sauf que le cinéaste...

le 20 janv. 2024

10 j'aime

8