Je l'ai vu en plusieurs fois, et je dois l'avouer en faisant par moment tout autre chose, mais je suis arrivé au bout de ces presque 3h30 de film con et prétentieux.
Le pire étant que, malgré sa durée, ben ça ne raconte rien. Le personnage principal, con et prétentieux donc, est à la fin la même caricature de germanopratin imbu de lui-même, aux idées arrêtés sur tout, digressant pour un rien, jouant d'autant plus facilement les cyniques qu'il vit au crochet des femmes qu'il culbute, qu'au début. Et il le reste d'autant plus facilement que tous les personnages, tous, sont pareils, sont les mêmes caricatures, foncièrement détestables si elles n'étaient pas si vides, et si tout ne sonnait pas si faux.
Parce que ces tartines de dialogues trop théâtrales sont récités par des acteurs qui semblent se faire chier autant que nous (Jean-Pierre Léaud, pardon, passé son aura truffaldienne, n'a jamais été vraiment bon au ciné, et la théâtralité anti-naturelle de son jeu semble avoir contaminé tout le monde). Et que dire des actrices: Pas une ligne de ce qu'elles disent ne semble être parole de femme, preuve si il en est que si Eustache voulait parler d'Amour, il est passé à côté, incapable de comprendre, et à fortiori de retranscrire, le sentiment féminin. (Et puis de base, des gens qui continuent de se vouvoyer après avoir baiser, ça ne fait pas très crédible).
Bref, ce que le film pouvait avoir de provocateur à l'époque semble dépassé, vain, et il ne reste qu'un truc foncièrement masturbatoire (ben oui, tous ces persos qui sont pareils, ce sont des portrait de l'auteur/réalisateur lui-même) et, donc, con et prétentieux.
La Nouvelle Vague a vécu, et ceci est son ultime rejeton, particulièrement dégénéré.