J'avais oublié combien les films de l'Après-guerre de Marcel Carné était au mieux moyen, le plus souvent médiocre et ennuyeux, déjà que je trouve ceux de l'Avant-guerre et du pendant la Guerre hyper-surcotés, si on fait exception du génialement jouissif Drôle de drame, "Dormez, dormez, petits pigeons...", mais La Marie du Port a bien su me le rappeler.
C'est une adaptation d'un roman du passionnant Georges Simenon, mais étant donné que Carné réussira à faire trois ans plus tard du roman le plus passionnant d'Emile Zola un film médiocre et ennuyeux, et en plus avec une comédienne de l'acabit de Simone Signoret dans le rôle principal, il faut s'étonner de rien.
Jean Gabin, Blanchette Brunoy, la jolie Nicole Courcel dans le rôle d'une femme qui veut s'élever socialement (ce qui est ici n'est franchement pas bien mis en évidence !!!), une affiche alléchante, une histoire qui a-priori promettait d'être intéressante et qui avait tout pour l'être et qui je suis sûr l'est à travers la plume de Simenon, si tout ça n'était pas noyé sous une mise en scène statique, qui donnerait l'impression d'un grand mouvement de caméra si cette dernière n'aurait bougé ne serait-ce que d'un centimètre, et du bavardage, du bavardage, et le tout qui avance comme le bateau qui reste en cale sèche du film. Oui, on s'ennuie profondément, un film en cale sèche en quelque sorte.