Ses couleurs éclatantes, sa sensualité et, plus généralement, sa réalisation soignée sont un bel écrin pour un sujet qui ne m'a pas convaincu, trop artificiel. Je ne suis pas un grand fan du cinéaste, s'il faut le préciser...
Les retrouvailles entre Ignacio, comédien, et Enrique, cinéaste, sont le préambule d'une série de flashback déterrés du sujet autobiographique qu'Ignacio soumet à son camarade d'enfance et qui pourrait devenir un film.
Indéniablement, la mise en scène est brillante. Brouillant la chronologie, Almodovar construit un puzzle autour de la vie d'Ignacio, enfant puis adulte, suivant le récit lacunaire...ou mensonger qu'il en fait. Différentes révélations animent l'intrigue mais toutes font l'effet de rebondissements un peu factices dans un esprit mélodramatique appuyé. Le drame sent le soufre mais l'institution qui est ciblée s'en sortira à peine égratignée...
La constante du film est que je ne me suis pas aux personnages, que je suis dans l'impossibilité de m'identifier à eux, trop clivant,
(probablement parce qu'ils sont exclusivement gays ou travestis!),
que leur histoire et leur souffrance supposée ne m'ont pas touché, trop formelles et sans doute pas assez sensibles ou sincères.