L'adieu à Sasori

Alors qu'elle est toujours poursuivie par un officier de police redoutable, Sasori trouve refuge dans un cabaret, et pour la première fois, elle va rencontrer un homme positif, un ancien activiste politique encore marqué par la torture subie par les forces de l'ordre.

Pour ce dernier film de la saga interprété par Meiko Kaji, Shunya Sato laisse sa place de réalisateur à Yasuharu Hasebe, et j'ai malheureusement envie de dire que ça se ressent dans le résultat final. Pas vraiment dans la personnage de la femme Scorpion, Meiko est toujours parfaite et chante toujours au début et à la fin la chanson-titre, mais dans la mise en scène que je trouve un peu plus poussive. Disons que c'est plus carré dans l'exploitation de scènes violentes et/ou sexuelles, qui sont des passages obligés du genre, mais il n'y a pas la stylisation de Sato. Qui était un peu à La femme scorpion ce que fut Kenji Misumi dans la saga Zatoichi, un réalisateur hors pair.

Cependant, ça n'est pas déplaisant, ça parle quand même de choses subversives à savoir les violences policières et les tortures subies par cet homme, jusqu'à lui jeter de l'eau glacée sur les parties intimes (ouille), et la fameuse rencontre finale entre Sasori et l'inspecteur vaut son pesant de cacahuètes. Mais il fallait bien exploiter le filon jusqu'à ce qu'il se tarisse, et Meiko Kaji arrêtera ainsi sa participation à une saga iconique, dont le dernier plan nous laisse admirer pour la dernière fois son regard implacable.