La boucle

Après un troisième opus très, très, moyen, ce quatrième et ultime volet de la saga Scorpion a pour mérite de moins se perdre dans des effets de style ridicules (et qu'on ne vienne pas me dire que c'était "artistique") et une mise en scène faussement provocante. Néanmoins, j'ai encore du mal à voir ce qu'il apporte de plus que le premier (et éventuellement le deuxième) film.

C'est un peu ma conclusion de la saga Scorpion. Oui le patriarcat c'est dégueulasse, oui la société japonaise est rétrograde et profondément sale dans sa volonté de propreté.

Mais avait-on besoin de faire quatre fois le même film pour nous dire cela ? Les thèmes ne varient pas, tout est filmé et mis en scène à l'identique. On aurait pu s'arrêter au premier film et ses visuels forts sans avoir ensuite à en faire des caisses avec Nami qui se transforme en sorte de vengeur masqué assez agaçant avec ses fausses moues placides.

C'est d'autant plus dommage que - à la manière du second opus qui tentait de s'intéresser aux conséquences de la violence patriarcale au sein d'un groupe de femmes - ce dernier épisode tenait quelque-chose avec le personnage de la gardienne qui offrait une nouvelle interprétation de ce Japon pacifique et propre en surface pour dissimuler tous ses vices.

Mais elle est finalement à peine exploitée et sert juste de péripétie intermédiaire avant que l'on ne retombe dans le schéma classique "méchant homme vs Nami la super-héroïne".

N'aurait-ce pas été bien plus frappant d'avoir pour "adversaire" final une femme se voilant la face sur la réalité de la société ?

Je pense que j'en demandais trop à une saga qui avait surtout fini par trouver le bon filon en balançant à la pelle des scènes de viols et de meurtres dénuées de tout impact pour attirer le chaland.

5,5/10