Dead girl walking.
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Après trois épisodes réalisés par Shunya Itô et un désaccord grandissant entre le réalisateur et son actrice (Meiko Kaji), c’est Yasuharu Hasebe (Stray Cat Rock, Otoko no Sekai) qui poursuit la série dans un style légèrement différent. Le film va davantage sur le registre du cinéma d'action grand public, et moins sur le terrain expérimental que les précédents. Il est plus anarchisant aussi, la critique du système judiciaire et de la police suintant à chaque scène, comme la crasse sur les murs d’une cellule. Matsushima (Meiko Kaji), en fuite et blessée, trouve refuge dans un cabaret où l’accessoiriste, Kudō, la recueille et la cache. Kudō n’est pas effrayé à la vue des menottes, lui l’ancien meneur étudiant, torturé dans les cellules de la Métropolitaine, marqué jusque dans sa chair par des sévices abominables (il a eu le sexe brûlé par de l’eau bouillante). Il voue même une haine profonde à l’institution et redoublera d’efforts pour planquer la criminelle jusqu’à l’aider dans sa fuite et tirer sur des policiers pour s’échapper.
Matsushima finit malgré tout par être capturée (Kudō la livre aux autorités après une énième séance de bastonnade et de torture psychologique dans les locaux de la police) et est conduite dans une prison pour femmes où elle doit attendre dans le couloir de la mort. Je n’avais jamais vu dans un film japonais une telle description du système des condamnés à mort, que l’on voit de corvée de nettoyage de la potence, attendant dans l’angoisse la décision du ministre de la Justice, jusqu’à l’acte final qui dans une peur indescriptible les conduit à disparaître par la trappe qui se dérobe. De la même manière, Hasebe montre en filigrane les révoltes étudiantes des années 60 qui ont d’ordinaire plutôt tendance à être passées sous silence dans les médias japonais.
La police est montrée comme une bande de voyous, n’hésitant pas à frapper des innocents, faire irruption n’importe où sans ménagement, perquisitionner pour intimider, et violer collectivement une gardienne de prison pour la soumettre.
Si je trouve le film moins esthétique que les précédents et souffrant d’un léger défaut de rythme, il n’en reste pas moins intéressant pour les messages revendicatifs à mettre au crédit de son auteur.
[vu dans l'édition Blu-ray de chez Arrow Video]
Créée
le 17 juil. 2023
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