Dans les années 1920, une jeune aristocrate sort d'une maison de repos après une dépression. Veuve, elle n'a plus que son chauffeur attitré vers qui se confier, mais ce dernier va commencer à éprouver des sentiments pour elle, qui ne seront pas forcément partagés.
Il ne faut pas oublier que La méprise est un film qui a eu la Palme d'or en 1973, en même temps que L'épouvantail. Autant on se souvient encore du travail de Jerry Schatzberg et de Al Pacino ainsi que Gene Hackman, formidables, le film d'Alan Bridges est totalement passé dans l'oubli, et ça peut se comprendre. Aussi bien dans le classicisme de sa mise en scène, qui semble comme ampoulée, que dans l'histoire qui aura un remake officieux bien plus tard avec Miss Daisy et son chauffeur. On pense aussi au Passager de Joseph Losey, du même romancier, dans la description d'un homme de classe inférieure, très bien joué par Robert Shaw, qui semble comme intimidé par Sarah Miles, au physique de brindille et une toute petite voix, et leurs scènes communes sont sans nul doute les plus réussies. Comme on pourrait parler de la fin, ce que je ne ferais pas, mais qui me donneraient plus envie de voir ce qui va se passer que ce que j'ai vu 103 minutes plus tôt.
Le film n'est sans doute pas inintéressant dans ce clivage social qu'on voit à travers cette voiture, une Roll-Royce, que conduit Robert Shaw, mais c'est clairement dispensable à mon sens.