La Mer à boire par Hugo Harnois
Un énième film français porté sur la crise ? Oui, mais cette fois vu par le patron d'une petite entreprise d'aéronautique. Georges Pierret, homme simple et honnête, tente de sauver sa boîte comme il peut alors que les clients se font de plus en plus rares, et que la banque lui refuse ses crédits. L'idée de départ était bonne, le plan-séquence introductif nous présentant cette PME est très réussi, et le récit sur l'entreprise avec ses périodes de grève est plutôt réaliste. Mais tout ce qui se passe autour semble approximatif. Jacques Maillot multiplie des pistes scénaristiques inutiles (romance entre deux ouvriers) qui n'aboutissent pas, et d'autres qui paraissent bâclées (acheteur russe, relation avec Elena). Mis à part le personnage campé par un bon Daniel Auteuil, la plupart des autres manquent de profondeur, et parfois même de justesse. Quant au dernier quart d'heure, on peut tout simplement dire qu'il est brouillon et inachevé, où les différents aspects du récit se finissent à vitesse grand V. C'est pas l'homme qui prend la mer...