Il Était Chiant Ce Mariage

𝑀𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟 𝑜𝑓 𝑡ℎ𝑒 𝐵𝑟𝑖𝑑𝑒, réalisé par Mark Waters, s'enlise rapidement dans les conventions les plus usées du genre, offrant une comédie romantique qui manque de cœur et de substance. Le cadre, censé être romantique, ne parvient même pas à sauver les meubles; visuellement, il oscille entre le banal et le désespérément quelconque.

Brooke Shields, actrice loin d'être dénuée de talent, se retrouve à lutter contre un scénario qui ne lui laisse que peu de marges de manœuvre. Elle fait de son mieux pour insuffler de la profondeur à Lana, une femme en quête de sens, mais ses efforts sont noyés dans un script qui ne lui rend jamais justice. À aucun moment le film ne semble véritablement s’intéresser à ses personnages; ils sont plutôt des figures désincarnées, traversant l'écran sans véritable but ni intention. Miranda Cosgrove et Benjamin Bratt, en particulier, apparaissent comme des ombres de ce qu'ils pourraient être, leurs performances manquant de conviction et de présence. Le personnage de RJ, le fiancé, est tellement sous-développé qu’il est difficile de s’en soucier ou même de se rappeler qu’il est censé être important.

Le plus grand problème de 𝑀𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟 𝑜𝑓 𝑡ℎ𝑒 𝐵𝑟𝑖𝑑𝑒 est son incapacité à établir une réelle connexion émotionnelle avec le public. La romance au cœur du film, censée être son moteur, manque cruellement de sincérité et d'alchimie. Au lieu de nous faire vibrer, elle se délite dans des échanges sans passion et des situations prévisibles. Chaque scène semble calculée pour cocher les cases d’une recette éprouvée, mais le résultat final est une œuvre qui manque d’âme.