En Nouvelle-Guinée, Susan Stevenson et son frère demandent l'aide du gouvernement pour partir à la recherche du mari de Susan, un anthropologue ayant disparu. Essuyant un refus, ils partent avec un aventurier, le professeur Edward Foster et des porteurs autochtones en direction de l'Ile de Ra Ra Me où se trouve la montagne du Dieu Cannibale et la tribu des Pukas.
La Montagne du dieu cannibale (La Montagna del dio cannibale) est un film d'aventures italien réalisé par Sergio Martino (Torso, Ton vice est une chambre....), sorti en 1978. Avec ce film, le réalisateur de giallos s'essaie au film d'aventures.
Le film s'appuie sur une histoire comparable à celle des mines du roi Salomon, l'humour en moins, la violence et l'érotisme en plus. La montagne du dieu cannibale préfigure hélas toute une série de films "crades" et sans imagination (Cannibal Holocaust, Cannibal Ferox, Amazonia la jungle blanche...) dans lesquels les réalisateurs compenseront le jeu médiocre des acteurs, la musique inappropriée, la photographie terne par des scènes de violences gratuites dans lesquels des animaux sont réellement tués.
Un iguane est vidé vivant de ses entrailles par des autochtones pour conjurer le mauvais sort et un singe est filmé longuement en train de se faire dévorer par un python. Martino qui s'est improvisé cinéaste animalier a toujours prétexté que ces scènes avaient été filmées à la demande des distributeurs et producteurs.
La réalisation balance entre les scènes érotiques (Ursula Andress, nue et attachée, badigeonnée d'un liquide huileux par des femmes autochtones) et écoeurantes (marmite de lézards, serpents et autres morceaux de chairs non identifiés servant de pitance aux indigènes qui sont, bien entendu, méchants, cruels et cannibales, scène de castration d'un indigène par ses pairs...).
Le film a été tourné au Sri Lanka et au en Malaisie, c'est pour cela que vous verrez dans le film des serpents de la famille des cobras, il n'y en pas en Nouvelle Guinée.
La montagne du dieu cannibale, c'est un peu un aperçu du coté obscur (anti écologique, vulgaire et cruel) du cinéma des années 80.
Quant on voit comment on nous les "brise" aujourd'hui avec les pailles en plastique....
Ma note: 4/10