Reservor Dogs au Kremlin
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le 6 avr. 2018
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Trois bons arguments m'ont donnés envie de voir ce film : une bande-annonce très drôle, des avis critiques positifs et Steve Buscemi.
Parce que j’adore vraiment Steve Buscemi et que malgré qu’il y tienne un rôle important avec quelques autres acteurs, au fur et à mesure du film, c’est Lui qui devient le plus important, qui prends la place par rapport à ses camarades et c’est tant mieux.
Je ne suis pas un spécialiste de l’Histoire de l’URSS, donc c’est en néophyte que je découvre ce film, qui heureusement, nous mentionne quelques précisions en ouverture, pour nous retranscrire avec une brutalité sadique et à la fois un charme rétro (on est en 1953) l’URSS.
Les décors sont magnifiques (le film fut tourné en partie en Russie) et démarre de manière atypique sur un concert ! Nous sommes le soir où Staline va mourir : un concert de musique classique passe mais peu avant la fin, Staline appelle la régie et demande avoir un enregistrement de ce concert, sauf qu’il n’est pas enregistré ! Alors les deux hommes en régie font en sorte que le concert soit réinterprété : histoire vraie ! L’humour est déjà bien présent à travers cette situation dingue, mais aussi par l’homme en régie qui as décroché le téléphone et eut Staline et est évidemment impressionné. Staline va mourir en écoutant ce concert un peu plus tard.
Le film démarre vraiment après sa mort donc et dans un processus détaillé (cette partie se déroule sur deux jours), on suit la découverte du corps par sa gouvernante, puis l’arrivée de ses conseillers (qu’on avait vu peu avant dans un dîner où le personnage incarné par Steve Buscemi disait des blagues). Et très vite, chacun d’entre eux y va de sa plaisanterie et aussi de son envie de succéder à Staline. Les dialogues sont crus (les références au viol m’ont vraiment mis mal à l’aise…), ciselés : Khrouchtchev incarné par Steve Buscemi est arrivé en pyjama camouflé par un costume vaguement mis par sa femme, ce qui lui vaut les remarques de ses « camarades », Staline s’est pissé dessus en mourant : là aussi, c’est prétexte à rire, de même que le déplacement de son corps jusqu’à son lit.
Les personnages envoient constamment des perles, c’est vraiment très drôle.
Mais les personnages comme Khrouchtchev sont très drôles, il y en as un qui l’est beaucoup moins : le Méchant du film : Beria, qui veut succéder à Staline, qui est un violeur (ça nous est heureusement que suggéré) et meurtrier sadique, sans scrupule, qui veut éjecter à tout près Malenkov, très vite promu remplaçant de Staline.
Staline n’est pas encore mort, mais pour avoir des nouvelles de son état : il faut un ou plusieurs médecins : « Mais ils sont morts. », il en reste que six à trouver toute la Russie.
La fille de Staline : Maria les taille en pièces, de façon mémorable. Staline se réveille peu après (rendant fou Beria) mais meurt, cette fois ci pour de bon.
Et alors que le fils de Staline : Vassili est un alcoolique notoire qu’il faut chercher à tout prix alors qu’il est à un match de hockey.
La suite, jusqu’au final; mais je trouve très juste (qui est vrai en plus) est l’organisation du nouveau gouvernement (respecter ou pas les volontés de Staline ?), ses funérailles et des trahisons (arrive notamment Jason Isaacs, qui joue Joukov à la tête de l’armée rouge). Le film devient plus sérieux, mais les réparties ciselés (à contre-courant de la scène elle même) sont toujours là. Et le final, lui, va vite, très vite.
J’ai vu le film, comme toujours en version française : bien que je ne connaissais pas toutes les voix, mais en ai reconnu une bonne partie, les comédiens ont été parfaitement choisis, à commencer par
Hervé Bellon, tout bonnement excellent sur Steve Buscemi : son personnage, sa gouaille (parce que Hervé Bellon à doublé plusieurs fois James Woods connu pour sa gouaille), sa franchise : c’était la première fois que j’entendais Bellon sur Buscemi et j’espère qu’il va de nouveau le doubler, parce que c’est vraiment parfait. Anatole de Bodinat est un autre excellent choix pour Vassili (notamment son discours lors des funérailles de Staline comparant les russes à des « oursons » ! ). Feodor Atkine, sur un Jeffrey Tambor en retenu, est très bien aussi.
Outre le doublage français excellent, l’histoire passionnante et jusqu’au boutiste, la réalisation étonnamment caméra à l'épaule, qui aurait pu être plus calme, mais peut être était ce pour saisir l’urgence des actions, des faits, des dialogues en or et des acteurs évidemment avec des gueules bien choisis (et assez ressemblantes aux personnages qu’ils incarnent), toute fois, je pensais que le film aurait été plus drôle et encore une fois ses évocation de viol : par exemple de femmes de traîtres qui ont été violées pour faire libérer leurs maris, m’as vraiment mis mal à l’aise.
A revoir peut être un jour, rien que pour Steve Buscemi, Michael Palin et Jason Isaacs.
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Créée
le 4 août 2021
Critique lue 40 fois
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