Dans un train, un ancien voleur de bijoux est tué par un homme cagoulé et dont seuls ses yeux bleus ressortent. Ne sachant pas où il aurait pu cacher des diamants, cet homme avait une fille, danseuse de revue sur Paris, et le tueur va aller à sa rencontre, croyant qu'elle sait des choses sur ce trésor.
Nuis d'amour et épouvante, car c'est aussi son autre titre français, est un pur giallo qui démarre d'ailleurs très fort avec le meurtre dès la première minute d'un homme dans un wagon. Nous sommes dans l'horreur à l'italienne avec la présence d'une lame de rasoir, d'un homme en cagoule noir, de couleurs parfois vives, et surtout d'une très belle jeune femme qui se déshabille à l'envi devant la caméra. Cette actrice est créditée comme étant Susan Scott : en fait, il s'agit de Nieves Navarro, qui fut la femme du réalisateur, et je me demande s'il n'y a pas un plaisir pervers de ce dernier à jouer des charmes de son épouse, car elle sait user de sa beauté comme arme. D'ailleurs, si le film est un peu trop long (près de 100 minutes), il y a le fait qu'il ne se passe pas en Italie, mais soit à Paris, ou en Angleterre dans la seconde partie, mais le récit est suffisamment tarabiscoté pour tenir en haleine, surtout pour découvrir l'identité du tueur, où les faux indices sont là pour semer le trouble chez le spectateur.
Le film a été réalisé dans la foulée des premiers giallo de Dario Argento, et j'y retrouve le même genre de plaisir, sauf que là, il n'y a pas vraiment d'idées formelles, mais ça reste agréable dans le genre.