Enfin débarrassé de la franchise Back to the Future, le cinéaste Robert Zemeckis peut enfin passer à autre chose, tout en continuant d'expérimenter à tout va, chose que va lui permettre Death Becomes Her, notamment en ce qui concerne des effets spéciaux révolutionnaires qui remporteront d'ailleurs un Oscar amplement mérité.
Scénarisé par Martin Donovan et David Koepp, Death Becomes Her adopte tout du long un ton volontairement excessif et outrancier, naviguant sans cesse entre humour noir et ambiance rétro bien ringarde, puant à des kilomètres le formole. Un ton cohérent de bout en bout, le film de Zemeckis étant avant tout une satire virulente du microcosme hollywoodien, où règne en maître absolu le culte de la beauté et de la jeunesse à tout prix.
Une farce macabre drôle et pertinente, sacrément vacharde, parfait champ d'expérimentations d'un cinéaste n'allant jamais là où on l'attend. S'amusant comme un fou derrière sa caméra, mettant bien en valeur les superbes effets visuels, il offre également à son casting une belle occasion de briller, le trio Goldie Hawn / Bruce Willis / Meryl Streep s'en donnant à coeur joie dans l'autodérision.
Véritable galerie des horreurs, Death Becomes Her est une réussite de plus à mettre au crédit de Robert Zemeckis, un classique un peu oublié qui mérite largement d'être (re)découvert à l'instant. Peut-être pas aussi définitif qu'un Back to the Future 2 ou un Roger Rabbit, mais tout aussi réussi.