Il y a des remakes dont on ne se souviens plus 15 minutes aprés leur sortie. Et il y a ceux qui sont rentrés dans l'Histoire du cinéma. Comme La Mouche...
La mouche noire est sorti en 1958. Et c'est donc 29 ans plus tard que David Cronenberg y voit l'occasion de poursuivre ses obsessions. Et en effet, le choix semble parfait. Seth Brundle est une scientifique brillant. Et il a inventé un systéme de téléportation. Il rencontre Veronica et celle ci veut qu'il se fasse connaitre. Mais aprés qu'elle soit subitement parti, il prend peur et, pour la faire revenir, décide de tester son systéme pour se téléporter. Mais une mouche se glisse dans la cabine alors qu'il lance le processus...
Et c'est alors que va commencer la transformation, Brundle acquérant peu à peu les capacités de la mouche avant de se transformer, donnant l'occasion à l'équipe des effets spéciaux de livrer des effets bluffants. Mais aussi à Jeff Goldblum de livrer, comme à son habitude, une performance hallucinante. Et donc au réalisateur de rester dans son genre, tout en profitant ici de plus de soutien des studios pour offrir une expérience quasi ultime dans le genre. Du début à la fin, on est happé par le film, et nous même téléporté dans cette ambiance glauque, dont on voudrait sortir sans pouvoir en détacher le regard.
Impression dans la maîtrise de sa mise en scéne, le réalisateur transcende le film original et sa vision sera celle que l'on retiendra le plus. A un tel point que le studio ne pourra s'empêcher de lui donner une suite, un peu inutile. Mais c'est bien cette oeuvre là, qui s'inscrit parfaitement dans la filmographie du canadien, qui aura marqué bien des esprits, et qui, en outre, semble faire de Seth Brundle une étrange copie de son réalisateur, allant au bout de ses obsessions, quitte à s'y perdre...