Paris taillé en pièces, Versailles en robe de chambre...

Improbable projection à la mairie du onzième arrondissement de Paris, une salle des fêtes un peu miteuse, un projo tout simple, le DVD de chez Bach Film et un siège en bois histoire de compatir aux souffrances des malheureux et héroïques communards (les gentils) et de maudire ces salopards de bourgeois de traîtres versaillais (les méchants). En plus des délicieux Gizmos et Scritch; le sosie de Christian Slater, la redécouverte toujours fascinante du prénom de Bestiol et bien sûr Madame Mère...

Le reste de cette salle vide aux rideaux mal tirés (sauf celui de Scritch, merci à lui) est composé par ce qui reste de la cellule socialiste du onzième. Au vu de l'âge moyen de l'auditoire, les plus jeunes ont du voir le film en salle dans leur jeunesse et les plus vieux ont du perdre un frère ou une soeur au mur des fédérés...

Le soldat français ressemble à un beau trappeur soviétique au regard vide et la belle héroïne ouvrière fait un poil froid dans le dos, surtout qu'elle a l'air de sortir de la tombe que le premier n'a pourtant pas encore creusé.

Chouette photo, montage efficace sinon fin, de très jolis plans aussi.

Torpenn

Écrit par

Critique lue 798 fois

10
67

D'autres avis sur La Nouvelle Babylone

La Nouvelle Babylone
Artobal
10

Peine, "Capital" !

Le souffle de la révolution plane sur cet étonnant film de 1929 : pas la révolution passée, celle qui a renversé le pouvoir tsariste en 1917, mais celle à venir, puisque le film, par un habile coup...

le 17 oct. 2022

12 j'aime

8

La Nouvelle Babylone
Torpenn
7

Paris taillé en pièces, Versailles en robe de chambre...

Improbable projection à la mairie du onzième arrondissement de Paris, une salle des fêtes un peu miteuse, un projo tout simple, le DVD de chez Bach Film et un siège en bois histoire de compatir aux...

le 6 mai 2011

10 j'aime

67

La Nouvelle Babylone
Gizmo
7

Ultra rouge

Beaucoup plus humain qu'un Eisenstein, même si pas formellement aussi bluffant, le film montre en parallèle les communards et les bourgeois. Evidemment les communards sont les héros, objets de...

le 6 mai 2011

8 j'aime

12

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

181

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131