Alors qu'il participe contre son gré à une fête où il espérait reconquérir son ex, un homme fait un malaise et s'endort dans une chambre. Le lendemain, il s'aperçoit qu'il est seul dans l'appartement , mais que tout le monde autour de lui s'est transformé en de multiples zombies.
Le film allie une volonté manifeste de lier le cinéma de genre avec celui d'auteur, comme en témoigne son dispositif très réduit, il n'y a vraiment que trois personnages, tous issus de cet univers-là (Anders Danielsen Lie, Golshifteh Farahani et Denis Lavant), et la sauce prend finalement assez bien. On pense rapidement à 28 jours plus tard dans le sens où le type joué par Danielsen Lie est tout seul une grande partie du film, qui est confiné dans cet appartement où il ne peut pas en sortir car Paris est envahi de zombies, mais ceci ajouté à sa solitude vont être une étude sur la folie possible du personnage, qui n'a que ce mort-vivant coincé dans l'ascenseur joué par Denis Lavant pour parler, et qui fait ce qu'il peut pour ne pas péter un plomb. Il récolte de l'eau de pluie, mange du pigeon, trouve au départ un chat comme compagnon, tire au paintball sur les zombies depuis sa fenêtre, joue de la batterie, essaie de voir dans les étages supérieurs et inférieurs si il peut trouver une issue de secours... D'ailleurs, on peut se demander si le personnage que joue Golshifteh Farahani n'est pas une hallucination, car elle intervient très tardivement dans le récit.
En tout cas, j'ai été très agréablement surpris par le film, qui respecte quand même les codes de l'horreur moderne, à savoir que les zombies peuvent courir. De plus, les maquillages et effets gores sont très réussis et la réalisation, où le blanc est la couleur dominante, donne un aspect clinique, voire éteint à l'histoire. Alors, il vaut mieux prévenir que c'est souvent contemplatif, qu'il ne se passe pas grand chose du fait du confinement du personnage, mais c'est une variation assez réussie du film de Danny Boyle.