La Nuit américaine par Queenie
Pourquoi ce titre déjà...
Explication dans le film de la signification : Technique cinématographique qui permet, grâce à une sous-exposition de la pellicule et/ou à l'utilisation d'un filtre, de tourner de jour des scènes, généralement en extérieur, censées se dérouler diégétiquement la nuit.
La scène en question est La cascade du film qui est tourné dans le film (vous suivez ?) : une femme adultère (elle s'enfuit avec le père de son époux) dérape dans un virage aux alentours de Nice, la femme sort en roulé-boulé sur la route, la voiture se crash en bas d'une falaise, dans une rivière.
Alors, pourquoi ce titre ?
Ben, j'en sais rien.
Peut-être parce que c'est chouette comme titre. Peut-être parce que la contradiction d'un tel effet technique met en avant la fausseté du cinéma. Peut-être parce que cette scène sera divinatoire (en quelque sorte).
Il doit y avoir une explication quelque part, j'en suis sûre.
Bref.
Le film.
Nice.
Un tournage de film, genre dramatique (comme déjà dit : un homme vient avec sa femme chez ses parents pour la leur présenter. De là, la jeune femme et le père tombent amoureux, et s'enfuient ensemble).
Une équipe de tournage. Des histoires d'amour, des conflits, des tromperies, des négociations, des manipulations. Et finalement, un travail où ça grouille de partout mais où ça n'a pas l'air d'être la joie tous les jours (même les fêtes de fin de tournage sont foireuses).
Les gens sont globalement chiants et mous avec leurs questionnements et leurs névroses esquissées par une réalisation en relief.
Truffaut devait vouloir faire une sorte d'hommage léger au monde du cinéma et aux réalisateurs (d'ailleurs, il se met bien en valeur dans ses petites apartés voix off). Quelques références (une série de bouquins sont montrés à l'écran : Hitchcock, Kubrick, Dreyer...), quelques citations bien pensées, quelques plans qui esthétisent l'image.
Bon.
Mais c'est à peine divertissant. Et ça ne questionne rien.
Faut aimer le jeu de Léaud pour supporter son débit mécanique et distancé.
Moi, j'ai juste envie de le claquer à chaque phrase (par contre, il a parfois une présence, silencieuse, magnétique).
J'ai sourit en voyant Bernard Ménez faire du petit Bernard Ménez.
J'ai creusé dans ma petite tête pendant 30 minutes avant de me dire : ah mais oui, c'est Nathalie Baye ! Incroyable ! Jolie et tout et tout.
Le reste...
J'ai pas compris l'intérêt. Jusqu'au bout.