Ce film est un chef d'œuvre pour la seule et bonne raison qu'il se situe dans une époque où le cinéma français prend un véritable tournant. La nouvelle vague, reflet d'une société en mutation où les femmes sont libérées et les jeunes révoltés. Le film montre bien cette transition prévisible entre le cinéma d'époque avec ses grandes vedettes et le nouveau cinéma avec tous ses jeunes cinéastes, tel Truffaut.
Alexandre (Jean-Pierre Aumont) est abattu par son fils dans le film et meurt durant le tournage, Séverine (Valentina Cortese), grande vedette en fin de carrière est alcoolique. Le cinéma d'époque est donc mort, passant le relais à une jeunesse indépendante.
Puis c'est toute l'entreprise cinématographique qui est démontée pour notre plus grand plaisir ! L'envers du décor est sans cesse en mouvement : on apprécie leur spontanéité, leurs états d'âme, les caprices de star, l'ambiance bonne enfant de l'équipe de tournage et on compatit pour la difficulté qu'ont les acteurs de gérer vie privée et cinéma. On n'a qu'une seule envie à la fin du film : se livrer corps et âme au Cinéma ! (Ou pas)
L'assistante de Ferrand conclut parfaitement quand elle dit "Je pourrais quitter un type pour le cinéma mais jamais le cinéma pour un type".