Pour mon premier film de et avec François Truffaut, j’ai choisi « La nuit américaine » tout simplement car en tant que cinéphile, le synopsis me plaisait : voir le tournage d’un faux film dans un vrai film, voir un réalisateur à l’œuvre, qui plus est dans les studios de la Victorine à Nice, qui à l’époque voyaient défiler les tournages pour le cinéma… Un film de passionnés pour les passionnés du septième art, mais pas que.
Dans ce film, nous pouvons remarquer les débuts au cinéma de la jeune Nathalie Baye, que je n’ai pas reconnu dans le rôle de Joëlle, l’assistante « pense à tout » de Truffaut. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait déjà une présence, peut-être le personnage le plus « solaire » et le plus remarquable du film, avec celui de Julie Baker, interprété par Jacqueline Bisset, qui fait passer beaucoup de choses par son seul regard. Peut-être certains d’entre vous auront reconnu Dani, dans le rôle de Liliane, la scripte stagiaire et « volage » (oui, oui, il s’agit bien de Dani la chanteuse, interprète entre autres de « Comme un boomerang » en duo avec Étienne Daho !).
Dans « La nuit américaine » donc, nous comprenons mieux qu’un réalisateur, s’il s’attend à pouvoir mener à bien le projet cinématographique qu’il a en tête depuis des mois voire des années, n’est pas forcément toujours le capitaine du navire : il doit composer avec les contingences techniques, les caprices et tourments personnels de ses acteurs, et faire en sorte que le tournage se déroule tant bien que mal.
e tournage tourmente notre pauvre Truffaut jusque dans son sommeil, où ses rêves nous emmènent, à ce que j’ai compris de ces scènes, dans l’enfance ce dernier où on le voit à plusieurs reprises, approcher d’un cinéma où sont exposées des photos du film « Citizen Kane » d’Orson Welles qu’il « vole » grâce à sa canne en les ramenant à travers les grilles fermées du cinéma.
Peut-être une façon de se rappeler, du fond de sa mémoire, pourquoi il a choisi d’être cinéaste, malgré les difficultés du tournage. On imagine que ce film et ce cinéaste en particulier lui ont donc soufflé sa vocation lorsqu’il n’était encore qu’un bambin…
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les péripéties vont s’enchainer, pas aussi lentement hélas que certaines scènes du film pourraient le laisser penser. En effet, on note par moments quelques longueurs et rythme parfois trop lent entre deux scènes, donnant au long-métrage un style trop « classique » mais il ne faut pas oublier que le film date de 1973. Jusqu’au retournement de situation final, auquel, par contre, on ne s’attendait pas et qui risque bien de compromettre la sortie du film, déjà si durement mis en boîte…
Mon analyse complète du film sur mon blog: reves-animes.com